Je crois qu'on vous avait laissé avec un gros questionnement existentiel: qu'est-ce que les australiens mangent comme repas de noël? Et bien voilà, les 40 degrés Celsius suggèrent un repas plutôt de style BBQ avec salades. Tout va sur le BBQ, du gros steak aux fruits de mer. Quel délice! On a été chanceux, malgré le manque d'amis ici, on a quand été très occupé. Dîners de noël à profusions. Tous ont été super.
Entre noël et jour de l'an, on s'est permit une petite excursion en traversier vers Rottnest Island, une destination très reconnue par les gens de Perth, spécialement dans le temps de fêtes. On a été là avec deux québecois avec qui Gab a étudié à la Polytechnique qu'on a croisé par hasard tout d'abord à Darwin, et maintenant à Perth: Stephanie et Simon. Ca nous a fait du bien a toute la gang de parler en bon québecois, surtout pendant le temps des fêtes. Pour revenir à l'ile, c'était fait pour le touriste. Pas de voitures permises alors le meilleur moyen de déplacement était le vélo, bien entendu, au grand bonheur de Gab. Des routes mais sans moteurs! Génial. Les paysages étaient particulièrement délectables et l'eau extrêmement claire! Seul le vent a donné la raison au groupe de se plaindre... Parce que c'est jamais parfait.
Une fois revenu sur Perth, nous avons eu la confirmation dernière minute de la visite de Marie-Andrée (une de mes amies très proche, Karo dit) sur le continent des kangourous. Je dois vous dire que Marie-Andrée détient maintenant la palme d'or pour son soutient aux voyageurs pour deux années consécutives. Et oui, elle est belle et bien la même Marie-Andrée que celle qui nous a rendu visite l'année passée en Nouvelle-Zélande. Donc après tous ces repas succulents de noël, c'est le party du nouvel an qui s'annonce. On fête ça comment? À l'aéroport. Et oui, le vol à Marie-Andrée arriva le 31 décembre 2008 à 11h45pm. On a eu droit à un super décompte annoncé au micro de l'aéroport entouré de parfaits inconnus. Plutôt étrange! Ce qui est dommage, c'est d'avoir Marie de l'autre côté des douanes, toute seule. Sniff! Une fois sortit de là, on décide d'au moins aller voir ce qui se passe en ville pendant qu'il y a encore de l'action. Wow! Y en a du monde dans les rues. Du monde chaud aussi évidement. Marie me confirme que je ne suis pas folle, les filles ici s'habillent vraiment trop "fancy" pour sortir. On dirait une soirée gala. Pis les gars bien normal en jeans et en t-shirt. Contente que le Québec ne soit pas encore comme ça (Gab dit: moi, ca m'allait très bien!).
Les jours suivants ont été un peu plustouristiques. La visite de la prison de Fremantle avec sa maussade salle de pendaison. La prison a été en fonction jusque dans les années 90. Impressionnant. Ensuite, la jetée de Busselton et une visite rapide à un couple d'amis Australien avec qui nous avons travaillé qui passaient leurs vacances de noël dans le coin. Nous avons aussi fait la tentative de voir d'autres dauphins dans le Discovery Centre de Bunbury. Évidemment, après s'être levé à 5h30AM et conduit pour être la au levé du soleil, ils sont absents après 4h d'attente.Ensuite vient la région de Margaret
River dont nous avions tant entendu
parlé pour ses vignobles et ses "spot" de surf. Je dois avouer comprendre l'engouement des gens pour cette jolie petite ville. En plus, ils font de la bonne crème glacée. Un peu de surf pour Gabriel et quelques petites marches sur le bord de l'Océan Indien dans ce coin. Gab a aussi pour la première fois utilisé son nouveau harpon; assez pour une petite portion titillante...
Nous avions aussi entendu parler d'une marche dans les arbres. Une immense forêt de Karri avec une passerelle à 40m du sol qui te donne une belle vue aérienne des alentours. Ils ont même construit la passerelle de façon à répéter le mouvement des arbres avec le vent. Quelques mois sans grimpe nous amènent finalement au Centenial Tree. Un arbre de 60 mètres de haut avec tour d'observation sur le top. Les marches sont des tiges d'acier ancrées dans le tronc aux 2 pieds. Disons que je conseille aux cœurs sensibles de s'abstenir de monter. Ces tours d'observations avaient été crées anciennement pour détecter les feux de forêt de plus loin. Marie a dû regarder vainement ses lunettes de soleil faire un vol plané de 40 mètres. Fort heureusement les lunettes ont été retrouvées dans un buisson dans le bas de l'arbre.
Bon assez le niaisage, passons aux choses sérieuses. De la vrai grimpe avec une mise en scène de plus incroyable sur le bord de la mer. C'est dans le coin d'Albany qu'on la trouvé. Le seul "hick" c'est que la marche d'approche est 1h30 dans du sable lousse, mais une fois arrivé c'est impressionnant. La parois donne directement sur l'océan. Pour accéder au début des voies, on doit descendre en rappel et le tout avec d'énormes vagues frappant les parois. Ensuite l'escalade... Trop fort! Pis la grimpe vraiment plaisante. Moi qui trippe pas "crack" j'avoue bien avoir aimé les voies d'escalade là-bas (Gab dit: on en a pas fait assez... grrr).
Un petit arret a Esperance avec ses superbes plages de sable blanc. Il n'y a pas grand chose a dire la dessus, mais je voulais vraiment mettre une photo ou deux.
Et maintenant c'est notre partie du voyage tant convoité!!!??? Un 2250km de (comme dirait Marie) "fucking boring road" incluant une section de 146.6 km de route parfaitement droite. Marie détient le record pour la conduite de celle-ci. Quel exploit! Au moins il n'a pas fait dans les 40 degrés pour ces trois jours-là. Pour nous dégourdir avant notre arrivée à Adelaide (pour notre seconde fois), on a décidé de faire une tite marche dans le coin du Mt-Remarkable. En ville, nous avons aussi pris le temps de voir notre ami Milton, un gentil homme que l'on avait rencontré en Nouvelle-Zélande, qui partage son temps entre l'Australie et la NZ. Milton a une allure typique de ce qu'on peut s'imaginer d'un "trucker" imposant, mais sympathique avec une poignée de main à t'écrabouiller la tienne (Phil, t'as de la compétition!). Il est par contre d'une douceur et d'une générosité infaillible. Ca nous a tellement fait du bien de le voir. Il est pour nous, un peu comme ce symbole de sécurité et de paternité. Il nous écrit même une fois de temps en tems pour s'avoir où nous sommes et si tout va bien. Il est vraiment génial, un gros nounou.
De retour sur la route Gertrude a finalement eu son premier bris mécanique majeur. Ce pépin nous a amené à une petite ville dans le milieu de nul part avec des sueurs froides en prime (ok, Marie et moi avons eu des sueurs froides). Voir l'article suivant sur Tailem Bend pour ceux qui osent ou plutôt ceux qui on le temps. Et nous voilà repartit avec un nouveau morceau pour Gerty (je garde la pièce mystère pour ceux qui vont lire le prochain article, ha).
Mt-Arapiles est l'un des paradis de l'escalade en Australie et était pour nous un must (influence de Gab ici)! Dans une topographie assez plane, Mt-Arapiles est visible à des kilomètres. Disons qu'on ne pouvait pas trop se tromper de direction. J'avoue n'avoir pas eu trop d'attente envers ce spot, mais il m'a plu immédiatement une fois arrivé. Très relaxe avec un camping à la base protégé du soleil par des arbres (!!!), des parois pas trop hautes (35 à 100m) et des voies très intéressantes. Un vrai charme. Ensuite fut la visite des Grampians, un autre spot d'escalade très populaire pour l'escalade en Australie et qui n'est qu'à quelques kilomètres du Mt-Arapiles. Je dois avouer que ca m'a impressionné beaucoup plus. Pis il faisait si chaud au soleil. On a pas trouvé une belle voie de moins de 2 longueurs de corde. Moi qui a le vertige est très fière d'avoir tout de même réussi toutes mes voies (ok Gab les choisissait facile aussi) de 70 à 96 mètres de haut. Gabriel aurait bien voulu en faire beaucoup plus, mais bon le temps passe et Marie repart déjà bientôt avec
beaucoup de routes encore à faire. On y reviendra
Gab.
La fête de l'Australie est le 26 janvier et nous avions comme mission de fêter avec les gens d'ici. Nous étions donc à la recherche d'un village ou ville où fêter. On décide donc de se dirige de nouveau vers la cote océanique pour arriver vers une petite (mini) ville du nom de Port-Fairy. Quelle belle découverte. Les petits resto, cafés et boutiques de toutes sortes. Marie et moi avons décidé de faire les boutiques le temps que Gab nous attrape du bon petit poisson. On a fait de belles rencontres avec des artisans de la place. Malheureusement le village est trop petit et il ne semble pas avoir de party, mais la dame du camping nous informe que la ville organise un petit cinéma plein air avec un film original de la région de Melbourne. Bah! Pourquoi pas. On se dirige donc vers le "centre ville" armé de nos sleeping bag et matelas pour rendre l'expérience plus confortable (du moins pour nos fesses). Arrivez au coin d'une rue qui semble être principale on remarque des gens attroupés devant... nul autre qu'un camion de marchandise avec toile sur le côté. Trop drôle. Et le film, c'est Pharlap. Go Bobby Go. Je crois n'avoir jamais ris autant devant un film qui se dit sérieux. C'est l'histoire d'un cheval qui gagnait toujours dans les courses à chevaux. Il aurait coursé il y a plusieurs années à Melbourne. Faut comprendre que pour les Australiens, les courses de chevaux est pris très au sérieux. Le Melbourne Cup est un évènement très important dans l'année. "It's the race that stops the nation". Ca fait penser à la formule 1, mais version un jour et avec classe. Certaines filles portent pour l'événement des chapeaux gigantesques et forts originaux. Je crois qu'elles en font des concours avec prix. Bref, le film est à voir juste pour comprendre un peu la frénésie de ce "sport".
Maintenant arrive la parti de route la plus intéressante de tout le voyage. Je parle pour moi évidement vu que je ne conduis pas (je vous dis, pire qu'une femme au volant), mais la "Great ocean road" à la réputation d'être une des plus belle route au monde. J'avais particulièrement hâte à ce moment aussi, car il y a à voir sur cette route une des icones les plus populaires de l'Australie: les douze apôtres. Les douze apôtres (il en reste 8 maintenant) sont en fait des morceaux de terre qui sont en retrait dans l'océan dû à l'érosion du sol par la mer et le vent. Ils sont malheureusement exposés encore plus aux intempéries maintenant seuls en mer et sont en train de disparaître les uns après les autres. Un jour ,ces milliers de touristes qui débarquent sur le bord de la route vont se demander pourquoi tous ces points de vue ont été créés. Le mauvais côté de cette route c'est d'être dans la voiture, les trois coudes à coudes avec une chaleur suffocante à rouler à 60km heure dû aux courbes prononcées. Un beau 34 degrés à l'ombre (au soleil, on a calculé 48 degrés). Le pavage fondait, Gertrude y a laissé des traces de pneus.
On arrive maintenant près de Melbourne où bientôt Marie-Andrée nous quittera à nouveau. C'est avec moins de tristesse cette fois-ci qu'on la laissera à l'aéroport car je sais qu'il nous reste que 2 mois avant d'être de retour au Canada. Pour ceux qui se posait la question, notre vol pour Vancouver arrive le 1 avril 2009 . Ensuite, environ un mois de voyage dans l'ouest canadien. Comme ca la prochaine fois que les gens me demanderont comment c'est le Canada, je vais pouvoir être apte à répondre.